Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La librairie du coin

14 avril 2010

Nouveau blog

Bonjour à tous !

La librairie du coin se renouvelle et déménage au http://librairieducoin.com

Soyez nombreux à venir jeter un coup d'oeil !

Publicité
24 avril 2009

J'aurais voulu être égyptien d'Alaa El Aswany

Après le succès de « L'immeuble Yacoubian » et de « Chicago », Actes Sud nous offre pour la plus grande joie des lecteurs un inédit de l'égyptien Alaa El Aswany. Dentiste le jour, écrivain la nuit, cet auteur porte un regard amoureux mais lucide et implacable sur l'Egypte d'aujourd'hui dans un recueil de nouvelles dont la publication avait été interdite il y a une dizaine d'années par l'état égyptien.

« J'aurais voulu être égyptien » nous plonge dans la fresque colorée d'une Egypte en proie aux contradictions et aux excès militaires, religieux ou politique et veut dénoncer l'hypocrisie et l'obscurantisme. Mais au-delà de cette satire sociale, Alaa El Aswany peint une comédie humaine savoureuse et cocasse, dont les personnages pimentés nous font découvrir les saveurs multiples d'un pays chaleureux et haut en couleur. Un écolier infirme qui tente de faire du vélo, un étudiant transi d'amour pour une jeune fille réservée, un homme fasciné par l'Occident, un dévôt hypocrite, les effluves des parfums méditerranéens, la chaleur des épices, les ruelles, le soleil accablant... Autant de détails foisonnant qui laissent l'impression d'un regard indiscret et entrouvrent au lecteur une porte sur l'intimité d'un quotidien inconnu des touristes.

6 mars 2009

Où on va papa ?

ou_on_va_papaLe dernier livre de Jean-Louis fournier mérite largement son succès et son couronnement par le Prix Femina 2008. Ce texte a été pour moi une claque et a bouleversé mon regard sur le handicap et encore plus sur ce que doivent supporter au quotidien les proches de personnes handicapées mentalement.
Jean-Louis Fournier a choisit de nous parler de ses deux fils nés avec une lourde déficience mentale et physique. Pourquoi aujourd'hui ? Pour ne pas qu'on les oublie trop vite, mais aussi pour dire ses remords...
Et puisque comme à chaque fois que je suis touchée, j'ai du mal à trouver mes mots, voici ceux de l'auteur, qui parlent d'eux même :

"Vous dire que je regrette qu'on n'ait pas pu être heureux ensemble, et peut-être, aussi, vous demander pardon de vous avoir loupés."

"Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d'une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler de vous avec le sourire. Vous m'avez fait rire, et pas toujours involontairement.
Grâce à vous, j'ai eu des avantages sur les parents d'enfants normaux. Je n'ai pas eu de soucis avec vos études, ni votre orientation professionelle. Nous n'avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de ce que vous ferez plus tard, on a rapidement su que ce serait : rien."

"J'ai parlé de mes enfants, j'ai insité sur le fait qu'ils me faisaient souvent rire avec leur bêtise et qu'il ne fallait pas priver les enfants handicapés du luxe de nous faire rire."

J'ai surtout été touchée par ce passage lors duquel J.-L. Fournier reçoit des amis pour un dîner, et personne ne parle jamais de ses fils... et personne ne s'est jamais aperçu que l'un des deux est mort. On ne parle pas des handicapés, ce n'est pas politiquement correct, ça gêne tout le monde... J'admire énormément la façon dont J.-L. Fournier jette à bas ce politiquement correct et OSE. Bravo !
Mais attention à ne pas s'y méprendre, une très grande sensibilité affleure derrière l'humour noir et grinçant de cet ami de Desproges.
Ce livre est bouleversant, lisez le absolument. Une fois en main, impossible de le lâcher, il se lit d'une traite, facsine, horrifie, donne parfois envie de pleurer mais aussi fait rire...

 

Où on va, Papa ? de Jean-Louis Fournier, éd. Stock. 2008

13 novembre 2008

Déjà Noël ?!

Depuis une semaine, les clients de la librairie nous font remarquer que nous sommes en retard... En retard sur quoi ? Sur Noël évidemment ! Et oui, Jardiland, Leclerc et Jouéclub ont déjà sorti le grand apparat plein de paillettes, de rococo et de santons kicths made in china pour le grand show commercial annuel.
Pourtant, nous ne sommes qu'au début du mois de Novembre, me direz-vous. De plus en plus tôt chaque année, se palignent ceux qui ne râlent pas parce que nous n'avons pas encore sorti les cartes de voeux (aparté : il faut en effet partir du principe que les gens ne sont pas contents : trop tard, trop tôt, trop à l'heure...

Ainsi, je me suis lancée dans... tadatadam...

LA GRANDE VITRINE DE NOEL !

Matériau : des cartons, des cartons, et encore des cartons (petits, grand, moyens, cubiques, rectangulaires...) ; des mètres de tissus ; une ou deux boîtes de punaises ; des santons (de Provence, du Pérou, d'Italie, très chers, chers, moins chers...) ; quelques très beaux livres (quand même) ; et surtout n'oublions pas 15 h de travail, de la motivation, et les inconditionnelles paillettes et angelots made in china !

Le résultat est là.... (excusez la qualité minable des photos qui ont été prises avec mon téléphone portable !)

dsc00035
dsc00036
dsc00037
dsc00038

Mais Noël à la librairie, c'est avant tout un arrivage massif de bouquins, donc de colis, donc de piles qui montent, montent, montent... !

dsc00040
dsc00041
dsc00042

Et ce n'est qu'une petite partie ;-)

A bientôt, et bon courage pour cette période pendant laquelle on pense qu'on a tout notre temps pour trouver des idées de cadeaux, et où finalement on fait ses courses à la ramasse entre le 23 et le 24 décembre !

13 octobre 2008

La relieuse du gué

9782847201222FS
J'ai déniché cette petite perle au milieu d'un carton d'office, et j'en suis tout à fait ravie, puisque La relieuse du gué est un roman très agréable...
Riche en saveurs, une intrigue surprenante, des personnages pleins de vie !

Pour faire court : Mathilde, qui a appris le traditionnel métier de la reliure avec son grand-père, s'installe en Dordogne, et se lie d'amitié avec les pittoresques commerçants de sa rue (personnages qui ne manquent pas de piquant, d'ailleurs... du boulanger tonitruant à la folie douce du cordonnier, en passant par le mystérieux horloger)
Un jour, un inconnu à l'odeur de fougères lui dépose un livre mystérieux et meurt subitement. Mathilde va devoir retrouver seule l'origine du livre...

Un bon roman, donc, qui m'a fait découvrir le monde de la reliure !

A lire : la très jolie note de Cathe sur le même livre, qui m'a donné envie de le lire !

Publicité
3 octobre 2008

Aujourd'hui, j'ai envie de dire... :

L'opportuniste
Jacques Dutronc


"Je suis pour le communisme
Je suis pour le socialisme
Et pour le capitalisme
Parce que je suis opportuniste

Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté

Je n'ai pas peur des profiteurs
Ni même des agitateurs
J'fais confiance aux électeurs
Et j'en profite pour faire mon beurre

Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté

Je suis de tous les partis
Je suis de toutes les partys
Je suis de toutes les cauteries
Je suis le roi des convertis

Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté

Je crie vive la révolution
Je crie vive les institutions
Je crie vive les manifestations
Je crie vive la collaboration

Non jamais je ne conteste
Ni revendique ni ne proteste
Je ne sais faire qu'un seul geste
Celui de retourner ma veste, de retourner ma veste
Toujours du bon côté

Je l'ai tellement retournée
Qu'ell' craqu' de tous côtés
A la prochain' révolution
Je retourn' mon pantalon"

25 septembre 2008

Mon petit chéri de cette fameuse rentrée...

Voici un très beau livre, découvert à l'occasion de la rentrée littéraire, d'une auteure à la plume libre et et ma foi fort agréable.

J'avais déjà beaucoup apprécié son premier roman : Dans le ventre de l'Atlantique, l'histoire déchirée d'une jeune africaine emigrée en France, et qui raconte l'éternelle histoire des expatriés, déjà étrangers en terre d'accueils, et devenus étrangers en terre maternelle...

"Née dans l'île de Niodor, au Sénégal, Fatou Diome quitte son pays natal pour poursuivre ses études en France. Une expérience difficile dont elle s'inspirera pour écrire son premier livre, un recueil de nouvelles intitulé 'La Préférence nationale'. Son premier roman, 'Le Ventre de l'Atlantique', écrit avec humour et finesse, a remporté un succès mérité." (evene.fr)


9782081213531

Inassouvies, nos vies, Fatou Diome, Flammarion

Dans ce nouveau roman, Fatou Diome interroge la vie, les battements des coeurs, la solitude ...

Quel sens se cache dans le mot « habitation » ? Quels sont ces blocs de pierre et de béton qui tentent de s'ériger en cadres de nos vies ?

Betty, la trentaine solitaire, va comme une loupe détailler le quotidien des habitants de l'immeuble d'en-face et se prendre d'amitié pour une vieille dame qu'elle accompagnera sur un bout du chemin. Les vies se croisent, des liens se font et se défont, toujours trop fragiles... Betty saura-t-elle vivre, elle aussi, non à travers les autres, mais pour elle, enfin ?

L'inassouvi, ce vide au creux de nos vies, ce manque insatiable à combler qui nous pousse à aller en avant, devient le fil conducteur d'un livre poétique et bouleversant, au goût de miel et à la douce mélodie de la kora.


« Inassouvis, nous survivons. Inconsolables, nous demeurons. Djéli ! Djéli, joue pour nous, nous les Humains, les Inassouvis ! »


" Inassouvie, la vie aspire, sans retenue, nos heures, des heures de miel de sapin ou fleur de sel. "

***

 Et pour vous donner une idée de ce que peut être une mauvaise surprise :

ce midi, j'ai reçu un sms de ma banque me disant (oh joie ! oh bonheur !) que j'avais actuellement un peu plus 1500 € sur mon compte... la fin du sms était moins réjouissante : "ceci est un sms test, les données précédentes sont fictives"... Je hais les banquiers.

23 septembre 2008

Les bonbons au miel

Mal de gorge, et plus du tout de bonbons à la violette à me mettre sous la langue, que faire ? Pour résoudre ce double souci, rien de plus simple qu'une bonne vieille recette automnale : les bonbons au miel...

p9230226

Afin de réaliser ces délicieuses gourmandises, sortez de votre placard 100g de miel (j'ai utilisé du miel de châtaignier, mais de ronce c'est plus efficace), 100g de beurre salé, 100g de sucre roux, 1 cuillère à café de propolis (remède miracle) et 6 gouttes d'huile essentielle d'orange douce (merveilleux pour se détendre, et à l'arôme subtil).
Faites fondre le tout à feu doux jusqu'à ébullition, verser sur une plaque beurrée, attendez 1 petite heure, puis découpez et formez les bonbons que vous laisserez refroidir au frigo jusqu'au lendemain matin.

Une merveille, un régal ! Un délice automnal qui fond sous la langue, vous réchauffe le coeur, adoucit votre gorge et vous redonnera le sourire !

4 septembre 2008

Brest, ville grise ?

P5050170

Un nouvel album photo fait son apparition dans la librairie...

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie ravie ruisselante
Sous la pluie

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même

Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras

Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu a tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu a tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas

Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant

Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant

Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.

 

Jacques Prévert

7 avril 2008

Des Fleurs pour Algernon

resizeLu dans le train la semaine dernière... Un livre vraiment très intense, qui vous secoue et vous met une grande claque !

Charlie a 33 ans, mais est resté au stade d'évolution mentale d'un enfant de 6 ans à peine. Il donne un coup dans une boulangerie, et apprend à lire aux cours du soir d'Alice. Un jour, il accepte de servir de cobaye a une expérience sur le cerveau, encore inédite sur l'humain : il va subir la même opération que la souris Algernon, voire son QI se développer soudainement et acquérir une incroyable capacité à apprendre...

Pourquoi Charlie ? Parce que même « bête », il est extrêmement motivé pour devenir « un telli gens ». Dans les compte-rendus qu'il écrit presque tous les jours, nous suivons son évolution incroyable et nous tremblons avec lui : comment tout ça peut-il finir ?

Comment va-t-il réagir quand il se rendra compte que ceux qu'il croyait ses amis ne riaient pas avec lui mais de lui ? Quel impact va avoir sur ses émotions cette nouvelle lucidité ?

Charlie devient vite un surdoué, mais il est vite désemparé face à la complexité du monde sentimental. Rapidement, un décalage apparaît entre son niveau mental qui a évolué extrêmement vite et son niveau affectif qui a encore tout à apprendre.

 

Des fleurs pour Algernon soulève des questions morales et bioéthiques épineuses, et je pense qu'il faut en retenir cette question douloureuse que pose Charlie aux savants qui l'ont opéré : pourquoi parlent-ils du Charlie retardé mental d'avant comme un simple cobaye ou une non-personne, alors qu'ils considèrent le Charlie intelligent de maintenant comme une personne respectable ?

Pourquoi Charlie lui-même va-t-il rire d'un handicapé mental qui « fait le clown » inconsciemment ?

La science peut-elle manipuler ce qu'on appelle l'intelligence sans affecter les émotions ?

Ce livre a été une sorte de révélation, et je pense qu'il est à mettre et remettre entre toutes les mains, dès l'adolescence. Achetez-le, ne serait-ce que pour le prêter, l'offrir, le conseiller... Il est indispensable.


Des Fleurs pour Algernon, Daniel Keyes, chez Tribal (Flammarion) ou chez J'ai Lu.

 

Un grand merci aux 3 amis qui me l'ont conseillé vivement !

Publicité
1 2 > >>
Publicité
Publicité